Mon bébé ou mon enfant refuse de s’alimenter, que faire ?

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Parentalité

Par : Aurélia Ferré

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Temps de lecture : 2min

L’alimentation, avec le sommeil, est un des deux éléments centraux qui préoccupent les parents et intéressent les professionnels de santé dans l’évolution du bébé. Le refus alimentaire, qu’il s’agisse d’un nourrisson ou d’un enfant, représente un stress important pour les parents concernés.

 

L’alimentation touche plusieurs domaines : moteur, sensoriel, physiologique, et affectif. C’est également un moyen essentiel pour établir l’un des premiers liens entre parents et enfants, appelé la relation nourricière. Pour comprendre pourquoi son bébé ou enfant refuse de s’alimenter, il est important d’observer son comportement ainsi que le contexte environnemental, sensoriel, et affectif dans lequel il évolue.

 

Refus alimentaire chez le nourrisson

Votre nourrisson peut manifester son refus de plusieurs manières :

 

 

Bien que la succion soit un réflexe inné présent dès la vie in utero, elle constitue une praxie (coordination de mouvements relevant d’un apprentissage). La coordination succion-déglutition-respiration est un des premiers apprentissages complexes de bébé. Il est essentiel de porter attention à la posture de l’enfant pour lui permettre de réguler son tonus et d’avoir une succion efficace.

 

Si votre bébé semble avoir des difficultés sur le plan tonique ou postural et ne parvient pas à téter efficacement, il est recommandé de consulter un pédiatre. Ce dernier pourra vous orienter vers des professionnels tels que des psychomotriciens, kinésithérapeutes, ostéopathes, ou orthophonistes.

 

Inconforts physiques et reflux chez le nourrisson

Certains bébés pleurent lorsqu’ils s’alimentent, se jettent en arrière, crient ou repoussent le sein. Ces comportements peuvent indiquer un inconfort lié à une inflammation de l’œsophage (due à un reflux gastrique) ou à un réflexe d’éjection fort chez la mère qui allaite. De plus, certaines intolérances alimentaires peuvent provoquer des inconforts digestifs, ce qui amène l’enfant à associer l’alimentation à la douleur et à s’en détourner.

 

Qui consulter ? En premier lieu, il est essentiel de consulter un pédiatre pour évaluer la digestion de votre bébé. En parallèle, une sage-femme, une puéricultrice formée à l’allaitement, ou une conseillère en lactation pourra vous aider à identifier ces signaux physiologiques d’inconfort.

 

Refus alimentaire chez le bébé

Certains bébés refusent la diversification alimentaire et peuvent :

 

 

La sensorialité joue un rôle crucial dans l’alimentation. Il est important de laisser l’enfant explorer les aliments avec ses sens : voir, toucher, sentir. Cette exploration est essentielle pour qu’il découvre les textures, les couleurs et les goûts. Il peut aussi tester les réactions de son entourage en recrachant ou en refusant certains aliments. Ce comportement fait partie du processus d’expérimentation.

 

Si le refus persiste, il peut être utile de consulter un professionnel de santé comme un orthophoniste, un psychomotricien, ou un kinésithérapeute formé à l’oralité, afin d’évaluer le rapport de votre enfant à la sensorialité.

 

Lien entre alimentation et état émotionnel

L’alimentation est étroitement liée à l’état affectif et émotionnel de votre enfant. Un refus alimentaire peut être une manière pour l’enfant d’exprimer son mal-être ou de capter l’attention de ses parents. Il est essentiel de restaurer une relation positive et du plaisir lors des repas pour redonner à l’enfant l’envie de s’alimenter.

 

Si vous traversez une période difficile sur le plan émotionnel (baby blues, dépression post-partum), cela peut également affecter votre bébé, qui peut alors se mettre en veille. N’hésitez pas à en parler aux professionnels qui vous entourent afin de bénéficier d’un accompagnement adapté.

 

Néophobie alimentaire autour de 2 ans

Vers l’âge de deux ans, il est courant que l’enfant passe par une phase de néophobie alimentaire (refus de manger de nouveaux aliments). Cette période est normale et passagère. Un refus alimentaire peut également être le signe d’un épuisement ou d’une maladie passagère, auquel cas il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

 

Cependant, si les difficultés alimentaires persistent, il est important d’en informer un médecin. Ces difficultés peuvent affecter la dynamique familiale et fragiliser les parents dans leur sentiment de compétence. Il est donc essentiel de ne pas banaliser ces difficultés.

 

Points clés à retenir

 

En pratique, que faire ?

 

Cet article est à titre informatif uniquement. Pour un avis médical personnalisé, veuillez consulter un professionnel de santé.


Références et ressources conseillées

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À retenir de l’article

La meilleure solution est de s’allier de patience, même s’il vous vient à l’idée, le forçage alimentaire est contreproductif et risque de renforcer les difficultés alimentaires.

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