Travail sur soi avant de devenir parent : se libérer des traumas

Lorsque l'on aborde la question du désir d’enfant, il est fréquent que certains parents se posent des questions profondes sur eux-mêmes et leur passé, tandis que d'autres peuvent être moins conscients de ces dynamiques sous-jacentes. Quoi qu'il en soit, comprendre ces liens peut offrir des perspectives précieuses sur cette période de vie et comment elle peut influencer notre cheminement vers la parentalité. Le désir de devenir parent peut révéler des aspects inconscients de notre histoire personnelle, et il est utile de prendre conscience de ces éléments pour aborder cette étape avec plus de sérénité.

Les schémas familiaux : quand le passé influence le présent

Chaque famille est le théâtre de schémas répétitifs qui façonnent la manière dont ses membres interagissent et se perçoivent. Ces dynamiques peuvent être profondément ancrées dans les croyances et les comportements transmis de génération en génération. Par exemple, des schémas de culpabilité, de manque de confiance ou de peur de l’échec peuvent influencer la manière dont nous nous préparons à devenir parents.

Prenons l'exemple d'Alice, qui, en préparation de l’arrivée de son premier enfant, a découvert qu'elle portait des croyances limitantes héritées de la relation complexe entre sa mère et sa grand-mère. Cette prise de conscience a suscité chez elle une grande inquiétude : "Les mères ne savent pas aimer." En explorant ces schémas familiaux, Alice a pu commencer à déconstruire ces croyances pour offrir à son enfant un environnement plus serein et positif.

Les mémoires cellulaires : un héritage émotionnel invisible

Les mémoires cellulaires représentent des empreintes émotionnelles stockées dans nos cellules, souvent issues de traumatismes ou d'expériences passées. Ces mémoires, bien qu'invisibles, peuvent influencer profondément notre bien-être et notre comportement. Des recherches suggèrent que les vécus traumatiques de nos ancêtres peuvent se transmettre et affecter les générations suivantes.

Au moment de désirer un enfant, il est fréquent que ces mémoires ressurgissent. Par exemple, certaines personnes peuvent se retrouver à revivre des angoisses ou des peurs non résolues, qui sont en réalité le reflet de blessures anciennes. En travaillant sur ces mémoires cellulaires, il devient possible de libérer ces émotions non résolues et de préparer un terrain émotionnel plus favorable pour l’arrivée de l’enfant.

Les traumas : un poids qui peut impacter la parentalité

Les traumas personnels, qu'ils soient liés à des événements marquants ou à des expériences plus subtiles mais significatives, laissent des cicatrices profondes. Ces blessures émotionnelles peuvent réapparaître lorsque nous envisageons de devenir parents, créant parfois des obstacles émotionnels importants.

Imaginez Marie, qui, après des années à désirer un enfant, découvre qu’elle porte encore des traumatismes liés à une enfance marquée par le manque d’affection et une blessure d’abandon. Ces blessures peuvent provoquer des inquiétudes quant à sa capacité à être une bonne mère. En travaillant avec des professionnels de la santé mentale, tels que des psychologues ou des thérapeutes EMDR, Marie a pu commencer à traiter ces traumatismes, facilitant ainsi une transition plus douce vers la maternité.

Le désir d’enfant, un déclencheur de transformation intérieure

Le désir de devenir parent peut servir de déclencheur puissant pour explorer et comprendre notre propre histoire. Cette période de la vie nous invite à revisiter notre passé, à examiner comment nos propres expériences influencent nos attentes vis-à-vis de la parentalité.

Comment se libérer de ces schémas et mémoires ?

Pour accompagner ce travail sur soi, plusieurs approches peuvent être envisagées :

• Thérapie individuelle : Travailler avec un psychologue, un psychanalyste, ou un psychothérapeute permet de revisiter et comprendre les schémas familiaux et personnels.
• Thérapies transgénérationnelles : Des approches telles que les constellations familiales permettent de libérer les schémas répétitifs hérités.
• Mémoires cellulaires : Des praticiens tels que les ostéopathes peuvent travailler avec cette approche. 
• Hypnose, EMDR, ICV : Ces techniques facilitent le traitement des traumas et des souvenirs enfouis.

Conclusion

Le travail sur soi avant d’entamer un projet parental est une démarche précieuse. Que vous soyez conscient ou non des schémas familiaux, des mémoires cellulaires ou des traumas, prendre le temps de les explorer peut enrichir votre expérience et préparer un environnement émotionnel favorable pour votre futur enfant.

Souvenez-vous que aucun parent n’est parfait. L'important est de faire preuve de bienveillance envers soi-même et de chercher à évoluer dans le respect de son propre cheminement.

Cet article est à titre informatif uniquement. Pour un avis médical personnalisé, veuillez consulter un professionnel de santé.

Références et ressources conseillées

• "Aïe, mes aïeux !" de Anne Ancelin Schützenberger.
• "Le corps n’oublie rien : le cerveau, l’esprit et le corps dans la guérison du traumatisme" de de Bessel Van der Kolk.