Laxisme et éducation positive : quelle différence ?
Parentalité
Par : Parentela

Temps de lecture : 2min
En tant que parents, nous sommes souvent confrontés à des choix éducatifs qui façonnent la manière dont nous élevons nos enfants. Parmi les concepts qui circulent, deux termes reviennent fréquemment : le laxisme et l’éducation positive. Bien qu'ils puissent parfois être confondus, ils désignent des approches fondamentalement différentes. Comprendre ces distinctions peut nous aider à faire des choix éclairés pour favoriser le bien-être de nos enfants.
Qu'est-ce que le laxisme ?
Le laxisme se caractérise par un manque de règles, de limites et de structures dans l'éducation. Cela peut se traduire par une absence de discipline, où les enfants sont laissés à eux-mêmes dans leurs comportements et leurs émotions. Les parents laxistes ont tendance à accéder à toutes les demandes de l’enfant, souvent par souci de ne pas créer de conflits ou de mécontentement.
Les conséquences du laxisme
Les conséquences d'une éducation laxiste peuvent être multiples. Un enfant élevé sans limites peut développer des difficultés à gérer ses émotions et ses relations avec les autres. Par exemple, un petit garçon qui n'apprend pas à respecter les règles à la maison pourrait avoir du mal à s'intégrer dans un environnement scolaire où des règles sont imposées. Cette absence de cadre peut également mener à des comportements inappropriés, car l'enfant n'a pas eu l'occasion d'apprendre les valeurs essentielles telles que le respect et la responsabilité.
Qu'est-ce que l'éducation positive ?
L'éducation positive, quant à elle, repose sur des principes de bienveillance et de respect. Elle encourage les parents à établir des limites claires tout en maintenant une communication ouverte et empathique avec leurs enfants. Dans ce cadre, les parents agissent comme des guides, en offrant un environnement sécurisant qui permet aux enfants de s'épanouir tout en apprenant à gérer leurs comportements.
Les piliers de l'éducation positive :
- Écoute active : Les parents prennent le temps d'écouter les besoins et les émotions de leurs enfants, ce qui favorise une communication saine.
- Mise en place de règles : Contrairement au laxisme, l'éducation positive impose des règles claires. Ces règles sont communiquées avec bienveillance et expliquées à l’enfant.
- Renforcement positif : Les comportements appropriés sont encouragés et célébrés, ce qui motive les enfants à agir de manière positive.
- Modélisation : Les parents montrent l'exemple en adoptant eux-mêmes des comportements respectueux et empathiques.
Laxisme VS éducation positive : les différences clés
Approche des règles
- Laxisme : Absence de règles. L'enfant se sent souvent perdu et ne sait pas à quoi s'attendre.
- Éducation positive : Des règles claires et des attentes sont établies. L'enfant comprend le cadre dans lequel il évolue.
Gestion des conflits
- Laxisme : Évitement des conflits. Cela peut mener à des frustrations accumulées.
- Éducation positive : Les conflits sont considérés comme des occasions d'apprentissage. Les enfants sont guidés à résoudre les problèmes de manière constructive.
Communication
- Laxisme : Communication souvent centrée sur l’évitement des disputes.
- Éducation positive : Communication ouverte et honnête qui valorise l'expression des émotions.
Conséquences des actions
- Laxisme : Peu ou pas de conséquences après des comportements inappropriés.
- Éducation positive : Des conséquences naturelles et logiques sont appliquées pour enseigner la responsabilité.
Les défis de l'éducation positive
Bien que l'éducation positive présente de nombreux avantages, elle comporte également des défis. Pour communiquer efficacement et accueillir les émotions de nos enfants, il est essentiel d'avoir de la patience et d'être disponible en tant que parent. Cependant, lorsque nous sommes fatigués et que nous avons du mal à gérer nos propres émotions, il peut être difficile d'être pleinement présent pour nos enfants, et c'est tout à fait normal.
Pour beaucoup de parents, l'éducation positive peut sembler étrangère, car ce n'est pas nécessairement le modèle qu'ils ont reçu durant leur propre enfance. Cela peut rendre l'application de cette approche plus difficile, entraînant des sentiments de jugement, tant internes qu'externes. Par ailleurs, maintenir la cohérence dans le cadre, l'application des règles et des conséquences tout en aillant une approche respectueuse peut s'avérer être un véritable défi.
Stratégies pour surmonter ces défis
- Prendre du temps pour soi : Les parents doivent veiller à leur propre bien-être. Cela peut inclure des moments de repos ou de loisirs pour se ressourcer.
- S'appuyer sur des ressources : De nombreux ouvrages et ateliers sur l'éducation positive existent. Par exemple, le livre de Isabelle Filliozat « Au cœur des émotions de l'enfant » peut fournir des clés précieuses.
- Rejoindre des groupes de soutien : Partager ses expériences avec d'autres parents peut être bénéfique pour renforcer sa pratique éducative.
- Travailler sur sa propre enfance : de multiples approches permettent de mettre en lumière l’impact de notre vécu d’enfant sur notre parentalité.
Conclusion
En somme, il est essentiel de distinguer le laxisme de l'éducation positive pour offrir à nos enfants un environnement propice à leur épanouissement. L'éducation positive ne signifie pas une absence de limites, mais plutôt une approche bienveillante qui favorise la responsabilité, l'empathie et la confiance. Chaque parent est unique, et chaque situation l’est également. N’oubliez pas que le chemin vers une éducation positive est un voyage qui mérite d'être apprécié, avec ses hauts et ses bas.
Références et ressources conseillées
- "Au cœur des émotions de l'enfant" de Isabelle Filliozat.
- "Pour ou contre ? Les grands débats de la petite enfance à la lumière des connaissances scientifiques" de Héloïse Junier, Dr en psychologie.
- "Le manuel de survie des parents - Des clés pour affronter toutes les situations de 0 à 6 ans" de Héloïse Junier, Dr en psychologie.

À retenir de l’article
Un enfant élevé sans limites peut développer des difficultés à gérer ses émotions, ce qui est exactement l’inverse de ce que l’on recherche avec l’éducation positive.